Alain Jouffroy

Alain Jouffroy est un écrivain et poète français, né en 1928 à Paris.



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Naissance en 1928 - Écrivain français du XXe siècle - Poète français - Surréalisme - Critique d'art

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  • de Alain Jouffroy Gallimard, 16.50 euro (s) livrable en 12 jours... Disciple de Breton tout autant que dissident par instinct, Alain Jouffroy est de ceux qui osent vivre... Autres livres du même auteur 20e siècle, essais sur l'art moderne... (source : evene)
  • ... Écrivain, critique d'art, poète, Alain Jouffroy est né le 11 septembre 1928 à ... Un rêve plus long que la nuit, roman, Gallimard, 1963... (source : poezibao.typepad)
  • Alain Jouffroy - XXe siècle, essais sur l'art moderne et (.... Trans-Paradis- Express; Alain Jouffroy; Gallimard (Editions) ; 17, 01 €; 17, 90 €... (source : decitre)

Alain Jouffroy est un écrivain et poète français, né en 1928 à Paris.

Biographie

Alain Jouffroy est né le 11 septembre 1928, près du Parc Montsouris. Particulièrement jeune, son rapport au langage est marqué par le scandale Stavisky et le déclenchement de la révolution de 1936, auquel il assiste par hasard. Du haut de ses huit ans, fasciné par cet épisode, il décide de l'écrire sur des carnets pour pouvoir, après son rapatriement, le raconter à son entourage.

Durant la guerre, réfugié avec sa mère dans un village du Jura, il lit énormément et commence à peindre. Mais sa carrière littéraire sera en particulier profondément influencée par la lecture des œuvres d'André Breton, qu'il fait la connaissance de par hasard en 1946 au Grand Hôtel d'Angleterre de Huelgoat. Devenu, à l'instigation de ce dernier, membre du mouvement surréaliste, il y rencontre le peintre Victor Brauner et les poètes Stanislas Rodanski, Sarane Alexandrian, Jean-Dominique Rey et Claude Tarnaud, avec qui il en est exclu dès 1948 pour "travail fractionnel". De cette expérience douloureuse, dont Henri Michaux et Francis Picabia, qu'il fait la connaissance de alors, lui font mesurer le caractère précieux pour sa propre indépendance, se dégagera une trajectoire originale, toujours tendue entre la tentation de l'action collective et celle de l'autonomie poétique, tension qu'il conceptualisera ultérieurement sous les noms de "Société secrète de l'écriture" et d'"individualisme révolutionnaire".

Les années 1950 voient ses travaux d'écrivain et de critique d'art connaître une première reconnaissance. Il participe alors régulièrement aux magazines Arts et L'Œil. C'est aussi à cette époque qu'il épouse l'artiste vénitienne Manina (1918-), dont l'assassinat de la fille Nina Thœren en 1959 lui inspirera, mais aussi le suicide, la même année, du poète et sculpteur Jean-Pierre Duprey, une féconde méditation sur la tragédie existentielle dans la poésie, et une volonté jamais démentie de promouvoir la vitalité du langage.

C'est au tournant des années 1960 que s'affirme pleinement son influence dans l'art d'avant-garde. Marqué par sa rencontre avec Marcel Duchamp et les débuts de sa longue amitié avec Daniel Pommereulle et Matta, il organise en 1960 et 1961, en compagnie de Jean-Jacques Lebel, les Anti-Procès, manifestations contestant la validité de tout jugement, dans un climat politique particulièrement dur. Il est alors un des premiers introducteurs en France des artistes du Pop Art, et des poètes de la Beat Generation, dont il apporte en 1965 une anthologie. Réconcilié avec André Breton, il contribue aussi à rendre accessible la poésie surréaliste dans la collection de poche "Poésie", qu'il fonde alors aux éditions Gallimard.

Les événements de Mai 1968, au cours desquels il déploie une grande activité au sein de l'Union des Écrivains qu'il co-fonde avec Jean-Pierre Faye, sont une première rupture dans sa "Trajectoire" (titre d'un poème qu'il publie en février de la même année en hommage à Régis Debray), en lui fermant durablement les portes de l'intelligentsia parisienne et en le restituant à son indépendance. Alors proche de Louis Aragon, qui lui confie avec une grande liberté des pages des Lettres Françaises, il renouvelle l'opération de mise à jour créative entamée dans la décennie précédente, en défendant les peintres de la Figuration narrative, et en publiant un certain nombre de jeunes poètes qui se révèleront principaux de leur époque (ceux du Manifeste électrique aux paupières de jupe, surtout Michel Bulteau et Matthieu Messagier, et ceux du Manifeste froid, entre autres Jean-Christophe Bailly et Serge Sautreau), avec qui il fonde les Éditions étrangères en association avec Christian Bourgois.

Il apporte alors la part la plus significative de son œuvre, autant en critique d'art (Les Pré-voyants, 1974) qu'en poésie (Dégradation générale, 1974 ; Éternité, zone tropicale, 1976). Il publie d'importants essais (De l'individualisme révolutionnaire, 1975, Le Gué, 1977) et un roman autobiographique courageux, inventif et novateur, étrangement ignoré (Le Roman vécu, 1978). Éloigné de la revue Opus Mondial, qu'il a co-fondée en 1968 avec Jean-Clarence Lambert, il dirige de 1974 à 1981 XXe Siècle.

Une seconde rupture intervient dans son œuvre et sa pensée au début des années 1980, moment de sa séparation avec sa troisième femme Adriana Bogdan et d'une rencontre progressive mais passionnée avec la civilisation extrême-orientale. Appelé conseiller culturel auprès de l'Ambassade de France à Tokyo, poste qu'il occupe de 1983 à 1985 et dans le cadre duquel il organise les deux premiers sommets culturels franco-japonais, il y trouve en particulier l'occasion de développer une curiosité ancienne pour le bouddhisme zen. Son souci d'efficacité du langage se trouve alors intensifié par celui d'un rapport non-virtuel au réel, qui nourrit sa préoccupation de l'indépendance créative des individus et s'exprime dans sa notion fondatrice d'Externet.

Son retour en France le voit durablement marginalisé au sein du milieu intellectuel, en dépit de la création du Club avec Félix Guattari, société informelle comprenant entre 1987 et 1989 plusieurs dizaines d'artistes et écrivains autour de la rénovation de la notion de communauté ; et de sa rencontre avec le peintre Christian Bouillé dont l'œuvre, plus qu'aucun autre, renouvelle son regard. Depuis le début des années 1990, il a entamé une œuvre significative de Posages à la frontière du collage et du montage, et entretient toujours un vif dialogue avec le monde extrême-oriental, où son œuvre est relayée par celle de ses amis Gôzô Yoshimasu et Makoto Oôka. Sa pensée, progressivement condensée en une méditation poétique héritière de Nietzsche et de Rimbaud, a aussi trouvé une nouvelle résonance dans une génération de jeunes écrivains, un temps regroupés au sein du mouvement Avant Post.

Alain Jouffroy a obtenu en 2007 le prix Goncourt de la Poésie pour la totalité de son œuvre.

Choix bibliographique

Alain Jouffroy a publié plus de 120 livres, dont surtout :

Un certain nombre de ces ouvrages ont récemment été réédités chez Gallimard ainsi qu'aux éditions du Rocher.

Et on consultera aussi avec profit :

Filmographie

Détruisez-vous (scénario et dialogues du film de Serge Bard, production Zanzibar, 1968), L'Abolition de l'art (scénario, tournage et montage, produit par la galerie Claude Givaudan, 1968 ; disponible à la cinémathèque du Centre Pompidou), Ciné-Tracts (en collaboration avec Jean-Luc Godard, 1968), Actua I (en collaboration avec Philippe Garrel, 1968 ; film disparu).

Alain Jouffroy a aussi joué dans La Collectionneuse d'Eric Rohmer (1967), et participé comme scénariste ou coréalisateur à de nombreux films documentaires consacrés à l'art moderne, dont L'Art et la Machine d'Adrien Maben ou encore Hans Bellmer récemment réédités en DVD et disponible à la cinémathèque du Centre Pompidou.

Sources et liens

Les archives d'Alain Jouffroy sont conservées aux Archives Nationales de la Critique d'art de Châteaugiron, près de Rennes, pour les textes sur l'art moderne et contemporain. Ainsi qu'à l'I. M. E. C de Cæn pour les œuvres poétiques et romanesques, les projets inédits, une partie de la correspondance. La totalité de ces archives est consultable sur simple demande auprès des autorités concernées ou de l'auteur. Il existe aussi un nombre important d'entretiens radiophoniques et d'émissions de radio réalisées par Alain Jouffroy sur l'art et la littérature dans les archives de l'I. N. A.

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