Varian Fry

Varian Mackey Fry, né le 15 octobre 1907 à New York et mort le 13 septembre 1967, était un journaliste américain qui depuis Marseille, a sauvé entre 2 000 et 4 000 Juifs et militants anti-Nazi en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy.



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Naissance en 1907 - Décès en 1967 - Personnalité de l'aide humanitaire - Journaliste américain - Juste parmi les nations - Chevalier de la Légion d'honneur - Titulaire de la médaille de la Résistance

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Varian Mackey Fry, né le 15 octobre 1907 à New York et mort le 13 septembre 1967, était un journaliste américain qui depuis Marseille, a sauvé entre 2 000 et 4 000 Juifs et militants anti-Nazi en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy. Il ne bénéficia que d'une reconnaissance tardive et fut fait chevalier de la Légion d'honneur par la France le 12 avril 1967.

Biographie

Il reçut une éducation quaker. En 1927, Varian Fry fonda, avec Lincoln Kirstein, Hound & Horn , une revue littéraire. Il se maria avec la sœur de Lincoln Kirstein, Eileen.

Correspondant du journal américain The Living Age, Varian Fry visita Berlin en 1935. Il fut alors témoin de la barbarie des Nazis envers les Juifs. Il vit surtout deux nazis poignarder sans aucun motif la main d'un juif assis à la terrasse d'un café.

Choqué par cette expérience, il aida à lever des fonds pour soutenir les mouvements anti-Nazis. Juste après l'invasion de la France, il se rendit à Marseille, officiellement comme journaliste mais en fait envoyé par l'Emergency Rescue Committee (ERC) (Comité de sauvetage d'urgence) qui officia à Marseille sous le nom de Centre américain de secours [1] le 14 août 1940. «Fry est arrivé à Marseille en août avec 3 000 dollars, une petite valise et une liste de quelque deux cents écrivains et artistes en danger. Presque immédiatement il s'est trouvé confronté à un énorme drame humain et ce qui devait être une mission de reconnaissance de trois semaines se transforma en une aventure éprouvante de treize mois»[2]. Sa mission était d'aider des intellectuels, artistes, écrivains et anti-nazis, dont certains militants trotskystes[3], à fuir l'Europe. Il s'installa dans un premier temps à l'hôtel Splendide où il avait rencontré un autre américain, Franck Bohn, envoyé par l'American Federation of Labor (AFL) et aidé par le Jewish Labor Committee (JLC) pour aider des militants syndicalistes ou socialistes à s'enfuir.

Malgré la surveillance du régime de Vichy, il cacha de nombreuses personnes à la villa Air-Bel et les aida à s'enfuir. Plus de 2 200 personnes se réfugièrent surtout au Portugal, alors neutre, avant de se rendre aux États-Unis. D'autres passèrent par la Martinique comme André Breton ou Victor Serge[4].

Les plus proches collaborateurs de Varian Fry furent Miriam Davenport, ancienne étudiante de l'Institut d'Art et d'Archéologie à la Sorbonne, Mary Jayne Gold, héritière à la vie romanesque, Daniel Bénédite, Albert O. Hirschman, Charles Fawcett, Leon Ball, Jean Gemähling ou Charles Wolff. Fry fut largement aidé par Hiram Bingham IV, Vice Consul américain à Marseille qui combattit l'antisémitisme du Département d'Etat et sa politique frileuse en matière de visa. Hiram Bingham IV n'hésita pas à délivrer des milliers de visas, vrais ou faux.

Cette politique déplut au régime de Vichy et au gouvernement américain, alors neutre face au conflit européen. Varian Fry se fit confisquer son passeport par les autorités américaines. Il dut peu après quitter le territoire Français le 16 septembre 1941.

Il rentra alors aux États-Unis et essaya par l'ensemble des moyens de sensibiliser l'opinion publique américaine sur le sort des Juifs en Europe. En décembre 1942, il publia dans The New Republic, un article intitulé «Le Massacre des juifs en Europe». En 1945, Fry publia Surrender on Demand (Livrer sur demande, publié aussi en France sous le titre La liste noire) qui racontait son périple en France. L'éditeur censura la préface qui dénonçait la politique américaine en matière de visas. L'ouvrage n'est sorti qu'en 1999 en France[5].

Il exerça alors divers métiers, se remaria après le décès de sa première femme et devint professeur de latin.

Honneurs et récompenses

Publications

Notes et références

  1. Présenté fréquemment comme la traduction de Emergency Rescue Committee, le nom de Centre américain de secours sous lequel est officiellement enregistré en France le comité, semble avoir été choisi pour être moins compromettant aux yeux des autorités de Vichy qu'une traduction plus littérale.
  2. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, p. 553.
  3. Si l'Emergency Rescue Committee n'était pas conçu pour aider des militants exclusivement socialistes ou communistes, ce fut par contre le rôle de Franck Bohn.
  4. Mark Polizzotti, op. cit. , p. 563.
  5. Une première édition fut publiée sous le titre La liste noire en 1999, puis en 2008 dans une nouvelle édition sous le titre Livrer sur demande.
  6. Halle Saint Pierre

Bibliographie

Filmographie

Liens externes

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