Francis Picabia
Francis-Marie Martinez de Picabia, né le 22 janvier 1879 à Paris et mort le 30 novembre 1953 dans la même ville, était un peintre, graphiste et écrivain proche des mouvements Dada et surréaliste.
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Francis-Marie Martinez de Picabia, né le 22 janvier 1879 à Paris et mort le 30 novembre 1953 dans la même ville, était un peintre, graphiste et écrivain proche des mouvements Dada et surréaliste.
Biographie
Sa mère était française et son père espagnol, attaché à l'ambassade de Cuba à Paris. Il était le petit-fils d'Alphonse Davanne (1824-1912), chimiste et photographe, président de la SFP. Il épousa Gabrielle Buffet, petite-fille de Lamartine et de l'amiral de Challié et descendante de Jussieu, «l'homme qui rapporta le cèdre du Liban dans son chapeau», dixit Picabia, d'où le rôle du chapeau dans le dadaïsme, dans les premières réunions avec Tzara, la libération de l'esprit consistait en particulier à exécuter la danse du ventre ainsi qu'à se mettre un chapeau haut de forme sur la tête avec des bougies dedans.
Il étudia aux écoles des Beaux-arts et des Arts Décoratifs. Au début de sa carrière, de 1903 à 1908, il fut influencé par les peintres de Barbizon, côtoya Alfred Sisley et Camille Pissaro qu'il rencontra en 1898, puis les peintures impressionnistes, cubistes et enfin abstraites. Son aquarelle Caoutchouc (1909, M. N. A. M., Paris) fut reconnue comme une des œuvres fondatrices de l'art abstrait.
En 1911, il rejoignit le groupe de Puteaux qui se réunissait dans le studio du peintre Jacques Villon. Il était aussi en relation avec l'artiste Marcel Duchamp. Il devint aussi orphiste et créa en 1912, à Puteaux, le Salon de la Section d'or, avant de connaître un premier succès mondial à l'exposition de l'Armory Show de New York en 1913, où il fonda avec Marcel Duchamp et Man Ray la revue 291. Marqué par la Broyeuse de chocolat et le concept de ready-made de Marcel Duchamp, il confectionna dès 1913 une série d'œuvres où il reprenait l'esthétique du dessin industriel, recopiant ou simplifiant des images qu'il trouvait dans le magazine scientifique La Science et la Vie. Les compositions de Picabia présentent un caractère volontairement absurde, tant par le titre qui leur fut donné que par les inscriptions et textes dont elles furent pourvues.
De 1913 à 1915, Picabia se rendit plusieurs fois à New York et prit une part active dans les mouvements d'avant-garde, introduisant l'art moderne sur le continent américain. En 1916, après une série de compositions «mécanistes» où il traitait les objets manufacturés avec une distante ironie, il lança à Barcelone la revue 391 et se rallia au dadaïsme. Il rencontra Tristan Tzara et le groupe dada de Zurich en 1918. Il se fit alors le propagateur de dada avec André Breton à Paris — moment où il créa des œuvres d'un humour spécifiquement provocateur et truculent. Polémiste, iconoclaste, sacrilège, le turbulent Picabia s'agita un temps autour de Dada en électron libre, en étant habituellement anti-tout, ou alors anti-Picabia. En 1921, il rompit avec ses anciens complices. «J'ai découvert le dadaïsme ainsi qu'un homme met le feu autour de lui, au cours d'un incendie qui gagne, pour ne pas être brûlé», dixit Francis Picabia en 1947.
Francis Picabia fut un vrai moderne. Outre l'automobile, il se passionna pour le cinéma et la photographie à laquelle il fut initié particulièrement tôt. Ses rédigés sur le cinéma révèlent un réel intérêt et il pressentit le rôle que le cinéma américain continuerait à jouer. En 1924, il écrivit un scénario délirant (montrant une partie d'échecs entre Marcel Duchamp et Man Ray) pour le court-métrage Entr'acte, conçu pour être projeté à l'entracte de son ballet instantanéiste Relâche (chorégraphie de Jean Börlin, musique d'Erik Satie). Il travailla ensuite pour les Ballets suédois de Rolf de Maré, pour lesquels il réalisa de nombreux décors.
Picabia fut l'homme de l'ensemble des courants novateurs et refusa de se laisser enfermer dans un seul type d'expression. Il eut des périodes liées au futurisme, à la figuration académique (aux accents oniriques). Après 1945, il renoua avec l'abstraction.
Aimant énormément les fêtes et les voitures (il en collectionna plus de 150), il se ruina, ce qui le poussa à multiplier les petites toiles de nombreux genres, quelquefois même inspirées de magazines pornographiques. Ses derniers tableaux furent minimalistes, des points de couleurs semés sur des fonds épais et monochromes, titrés Je n'ai plus envie de peindre, quel prix ?, Peinture sans but ou Silence... . La critique y reverrait le signe de Dada. Une grande rétrospective de cet artiste kaléidoscopique se tint à la galerie René Drouin à Paris au printemps 1949.
À la fin de l'année 1951, Picabia souffre d'une artériosclérose paralysante qui l'empêche de peindre et meurt deux ans plus tard.
Il écrivit aussi de la poésie.
Œuvres
- Udnie, 1913, huile sur toile, 290 x 300 cm, Musée national d'art moderne de Paris[1]
- Edtaonisl, 1913, Art institute of Chicago
- La Ville de New York aperçue à travers mon corps, 1913, gouache, aquarelle, crayon et encre, 55 x 74, 5 cm[2]
- Prostitution universelle, 1916, Yale University Art Gallery, New Haven
- Danse de Saint Guy (Tabac Rat) , 1919, MNAM Paris
- L'Œil cacodylate, 1921, MNAM Paris
- Chapeau de paille ?, 1921, MNAM Paris
- La Nuit espagnole, 1922, Musée Ludwig, Cologne
- Octophone II, 1923, huile sur toile, 116 x 88, 5 cm, Musée d'art moderne de la Ville de Paris[3]
- Flirt
- Printemps, 1938, Galerie Rose Fried
- L'Insensé, 1948, huile sur toile, 151 x 10 cm, Musée Ludwig, Cologne[4]
Bibliographie
- Cinquante-deux miroirs, Barcelone, octobre 1917.
- Poèmes et dessins de la Fille née sans mère, Lausanne, Imprimeries réunies, avril 1918.
- L'Ilot de Beau-Séjour dans le Canton de Nudité, Lausanne, juin 1918.
- L'Athlète des Pompes funèbres, Bégnins, décembre 1918.
- Râteliers platoniques, Lausanne, décembre 1918.
- Poésie ron-ron, Lausanne, février 1919.
- Pensées sans langage, Paris, Figuière, avril 1919.
- Unique Eunuque Paris, Au Sans Pareil, Coll. «Dada», février 1920. Rééd. Paris, Allia, 1992.
- Jésus-Christ Rastaquouère, Paris, Au Sans Pareil, «Dada», automne 1920. Rééd. Paris, Allia, 1996.
- Caravansérail [1924]. Ed. Luc-Henri Mercié. Paris, Belfond, 1975.
- Choix de poèmes par Henri Parisot, Paris, Guy Lévis-Mano, 1947.
- Lettres à Christine, édition établie par Jean Sireuil. Présentation, chronologie et bibliographie par Marc Dachy. Paris, Champ Libre, 1988.
- Ecrits, deux volumes. Ed. Olivier Revault d'Allonnes et Dominique Bouissou. Paris, Belfond, 1975 et 1978.
- Ecrits critiques, préf. Bernard Noël. Ed. Carole Boulbès. Paris, Mémoire du Livre, 2005.
- Serge Fauchereau, Picabia, éditions Cercle d'Art, Paris, 2002
- Francis Picabia, singulier parfait, catalogue de l'exposition, musée d'Art moderne de la ville de Paris, Paris, 2002-2003
- Alain Jouffroy, Picabia, éditions Assouline, Paris, 2003
Notes et références
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