1923
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- Parution du premier numéro de la revue "Merz" créée par Kurt Schwitters. [1]
Février
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- 2 février
Antonin Artaud publie à compte d'auteur et sous le pseudonyme d'Eno Dailor le premier numéro de la revue "Bilboquet", une feuille composée d'une introduction et de deux poèmes : «Toutes les revues sont les esclaves d'une manière de penser, et , par le fait, elles méprisent la pensée. […] Nous paraîtrons lorsque nous aurons quelque chose à dire.»[2]
- 2 février
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- 28 février
André Breton fait cesser les expériences de sommeil hypnotique. [3]
- 28 février
Mars
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- Artaud quitte le Théâtre de l'Atelier.
Avril
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- 1er avril
Dans la "NRF", Jacques Rivière fait l'éloge d'Aragon : «En lisant Aragon, je pense à Voltaire, mais toujours plus au premier Barrès.»
Réplique d'Aragon : «L'imprudence que j'ai eue de publier un ouvrage vous donne barre sur moi, le temps d'évoquer Voltaire que je tiens pour la dernière saloperie.»
- 1er avril
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- 7 avril
Dans un entretien avec Roger Vitrac publié dans "Le Journal du peuple", Breton fait part de son intention de ne plus écrire[4] : «Je considère la situation des choses que je défends comme désespérée. Je tiens même la partie pour totalement perdue.»
- 7 avril
Mai
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- Antonin Artaud
«Tric-Trac du ciel»[5]
- Antonin Artaud
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- Artaud rejoint la compagnie de Georges et Ludmilla Pitoëff installée à la Comédie des Champs-Élysées.
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- 18 mai
Artaud rencontre Jacques Rivière suite au refus de ce dernier de publier deux poèmes. Début de la correspondance.
- 18 mai
Juillet
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- 6 juillet - Soirée Dada au théâtre Michel organisée par Tristan Tzara.
L'affiche de la manifestation est conçue par Illia Zdanevitch
Projection du film de Charles Scheeler «Fumées de New York».
Représentation du «Cœur à barbe» de Tzara dont les costumes sont de Sonia Delaunay.
Violentes interruptions des surréalistes Breton, qui de sa canne casse le bras de Pierre de Massot, Desnos, Paul Éluard et Péret. Tristan Tzara en nomme à la police.
Cette soirée, dite du "Cœur à barbe" pour la postérité, marque la rupture définitive entre dadaïstes et surréalistes. [6]
- 6 juillet - Soirée Dada au théâtre Michel organisée par Tristan Tzara.
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- Publication à Berlin du premier numéro de la revue "G" (réduction extrême du titre "Material zur elementaren Gestaltung"), créée par Hans Richter, et qui se veut l'expression de la rencontre du dadaïsme et du constructivisme. Le titre de la revue est du peintre El Lissitzky. [7]
Août
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- 26 août
André Breton
«Tournesol»[8] :
«Les promesses des nuits étaient enfin tenues
Les pigeons voyageurs les baisers de secours
Se joignaient aux seins de la belle inconnue
Dardés sous le crêpe des significations idéales
Une ferme prospérait en plein Paris
Et ses fenêtres donnaient sur la voie lactée
Mais personne ne l'habitait toujours à cause des survenants»
- 26 août
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- Artaud subit une nouvelle série de piqûres et autres traitements antisyphilitiques : «Les engourdissements ont en partie disparu mais pour faire place à des céphalées toujours plus violentes qui m'enlèvent plus que jamais la possession de ma pensée.»
Septembre
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- 7 septembre
Breton rend visite à Saint-Pol-Roux, à Camaret (Finistère). [9]
- 7 septembre
Novembre
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- 10 novembre
Breton rend visite à Éluard à Eaubonne. Il découvre, décontenancé, la décoration de la maison réalisée par Max Ernst qui «dépasse en horreur tout ce qu'on peut imaginer. Penser que la banlieue, la campagne vous cache de telles machinations : je sais quoique si j'étais la foudre je n'attendrais même pas l'été.»[10]
- 10 novembre
-
- 15 novembre
André Breton
«Clair de terre»,
avec un portrait par Picasso,
recueil de poèmes rédigés pour la majorité au mois d'août à Lorient. [11]
- 15 novembre
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- Parution du deuxième numéro de "Bilboquet" totalement rédigé par Artaud. À propos du roman de Raymond Radiguet «Le Diable au corps» : «J'ai rarement lu un roman aussi cyniquement niais que celui de Raymond Radiguet. Toute l'habile singerie de l'homme s'y trouve collectée. C'est comme une maturité en raccourci.»[12]
Décembre
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- À l'occasion de l'acquittement de Germaine Berton, jugée pour avoir assassiné le 22 janvier, Marius Plateau, secrétaire des Camelots du Roi, Aragon, Breton, Simone Kahn et Max Morise lui offrent une corbeille de roses et d'œillets rouges, accompagnée de ces mots : «À Germaine Berton, qui a fait ce que nous n'avons pas su faire.»[13]
Cette année-là
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- André Masson rencontre les surréalistes.
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- Parution du premier numéro de la revue "Europe" créée par Romain Rolland avec la collaboration d'Aragon et d'Éluard.
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- Premiers croquis expressionnistes d'Yves Tanguy qui le font remarquer du peintre Maurice de Vlaminck. [15]
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- D'une plateforme d'autobus, Yves Tanguy aperçoit dans une vitrine le tableau de Giorgio De Chirico «Le Cerveau de l'enfant». Il saute du bus en marche pour le voir qui plus est près, reproduisant sans le savoir la même réaction qu'a eu Breton quelques années plus tôt. [16]
Œuvres
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- Louis Aragon
«Max Ernst peintre des illusions»[17]
- Louis Aragon
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- Céline Arnauld
«Guêpiers de diamant», poèmes
- Céline Arnauld
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- André Breton
«Comme il fait beau !»
- André Breton
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- Paul Citrœn
«Metropolis», deuxième version, collage[18]
- Paul Citrœn
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- Robert Desnos
«Langage cuit», écriture automatique :
«Dans l'escalier je la rencontrai. «Je mauve» me dit-elle et alors que moi-même je cristal à pleine ciel-je à son regard qui fleuve vers moi. Or il serrure et , maîtresse ! Tu pichpin qu'a joli vase je me chaise si les chemins tombeaux. L'escalier, toujours l'exscalier qui bibliothèque et la foule au bas plus abîme que le soleil ne cloche.»
- Robert Desnos
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- Marcel Duchamp
«La Mariée mise à nu par ses célibataires, même», huile sur verre, inachevé, commencé en 1915[19]
«Une œuvre dans laquelle il est impossible de ne pas voir le trophée d'une chasse fabuleuse sur des terrains vierges, aux confins de l'érotisme, de la spéculation philosophique, de l'esprit de compétition sportive des dernières données des sciences, du lyrisme et de l'humour.» Breton
- Marcel Duchamp
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- Max Ernst
«Au premier mot limpide», peinture murale de la maison d'Éluard à Eaubonne, [20]
«Castor et pollution», huile sur toile[21]
«La Femme chancelante», huile sur toile[22]
«Histoire naturelle», peinture murale[23]
«Pietà ou la révolution la nuit», huile sur toile[24]
«Sainte Cécile», huile sur toile[25]
«Ubu imperator», huile sur toile, [26]
«Vive l'amour (Pays charmant) », huile sur toile[27]
- Max Ernst
-
- Raoul Hausmann
«ABCD (Portrait de l'artiste) », collage[28]
- Raoul Hausmann
-
- Francis Picabia
«Idylle», [30]
*«Octophone II», huile sur toile[31]
- Francis Picabia
-
- Man Ray
«Retour à la raison», film
- Man Ray
-
- Hans Richter
«Rythme 23», huile sur rouleau de toile[32]
- Hans Richter
-
- Kurt Schwitters
«Mz 231 Miss Blanche»,
«Merzbild Kijkduin», collages[33]
«Sans titre (Merz) », technique mixte[34]
- Kurt Schwitters
-
- Philippe Soupault
«Le Bon apôtre»,
«À la dérive», romans
- Philippe Soupault
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- Tristan Tzara
«De nos oiseaux»
- Tristan Tzara
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- Theo Van Dœsburg
«La Matière dénaturalisée. Destruction n°2», collage[35]
- Theo Van Dœsburg
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- Ilia Zdanévitch
«Ledentu le phare», poème en "zaoum"
- Ilia Zdanévitch
Notes et références
- Pour les références bibliographiques complètes, voir l'article principal Chronologie de Dada et du surréalisme
- ↑ Lemoine, p. 62
- ↑ Grossman, p. 43
- ↑ Bonnet, OC 1, p. XLVI
- ↑ Bonnet, OC 1, p. XLVI
- ↑ Grossman, op. cité, p. 19
- ↑ Bonnet, "Breton OC 1", p. XLVI, Le Bon, p. 269 & Michel Sanouillet «Dada à Paris», éd CNRS 1965-2005, p. 333
- ↑ Le Bon, p. 440
- ↑ Béhar, p. 312
- ↑ Bonnet, OC 1, p. XLVII
- ↑ Bonnet, OC 1, p. XLVII
- ↑ Bonnet, OC 1, p. XLVII
- ↑ Grossman, p. 48
- ↑ Bonnet, OC 1, p. XLVIII
- ↑ La Bérénice du roman «Aurélien»
- ↑ Angliviel, p. 173
- ↑ Angliviel, p. 173
- ↑ Clébert, op. cité, p. 50
- ↑ Le Bon, op. cité, p. 338 & Lemoine, op. cité, p. 83
- ↑ Breton, "SP", p. 95
- ↑ Spies, op. cité, p. 132
- ↑ Spies, op. cité, p. 130
- ↑ Spies, op. cité, p. 131
- ↑ Spies, op. cité, p. 133
- ↑ œuvre réalisée après mai 1923, car elle n'est pas mentionnée dans le texte d'Aragon de la même année «Max Ernst peintre des illusions», Clébert, op. cité, p. 50 & Breton, "SP", p. 24
- ↑ Angliviel, op. cité, p. 189
- ↑ 81 x 65 cm. Musée national d'art moderne de Paris. Reproduction dans "Beaux Arts Magazine" n° 90, mai 1991, p. 1
- ↑ Gabriele Crepaldi «L'Art moderne 1900-1945», Gründ, 2006, p. 208
- ↑ Lemoine, op. cité, p. 37
- ↑ Breton, "SP", p. 40
- ↑ Breton, "SP", p. 20
- ↑ 116 x 88, 5 cm. Musée nationale d'art moderne de Paris. Reproduction dans "Beaux Arts Magazine" n° 103, juillet-août 1992, p. 49
- ↑ Verdier, op. cité, p. 104
- ↑ Lemoine, op. cité, p. 59 & 61
- ↑ Crepaldi, op. cité, p. 205
- ↑ Le Bon, op. cité, p. 969 & Lemoine, op. cité, p. 86
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