Fontaine

Fontaine est une farce de l'artiste Marcel Duchamp, créée en 1917. Le plus souvent désignée comme «l'urinoir», c'est l'une de ces pièces que Duchamp appelait les ready-made, dans la mesure où il utilisait un objet «déjà fabriqué».



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Œuvre de Duchamp - Œuvre artistique d'avant-garde - Œuvre perdue - Œuvre d'art contemporain - Œuvre d'art dada - Dadaïsme - Toilettes

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  • la fontaine est un travail 1917 par le Marcel Duchamp..... Ils représentent une variation Copernican dans la fontaine d'art. est ce... un objet qui heurte vers le bas une idée tout en lui servant à prendre naissance plus fort.... (source : encyclopediefrancaise)
  • En 1917, l'urinoir proposé sous le titre Fontaine est refusé par le jury... tout comme le pop'art hérita de son regard sur les objets manufacturés et le ... (source : larousse)
Fontaine, de Marcel Duchamp. Musée national d'Art moderne.
3e réplique. Réalisée sous la direction de l'artiste en 1964 par la Galerie Schwarz. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. 63 × 48 × 35 cm.

Fontaine (en anglais : Fountain) est une farce de l'artiste Marcel Duchamp, créée en 1917. Le plus souvent désignée comme «l'urinoir», c'est l'une de ces pièces que Duchamp appelait les ready-made, dans la mesure où il utilisait un objet «déjà fabriqué». Cette œuvre est constituée d'un urinoir en faïence blanche, portant la signature «R. Mutt 1917».

L'œuvre fut proposée pour une exposition artistique comme acte de provocation, et fut perdue peu après. Fontaine apparaît actuellement comme une icône de l'art du XXe siècle, et ses répliques certifiées par Duchamp dans les années 1960 sont actuellement exposées dans les musées.

Histoire

Il s'agissait originellement d'une blague pour épater le New York mondain du salon des Arensberg que fréquentait alors l'artiste. L'idée était d'exposer un objet ridicule à l'intérieur d'une exposition. Duchamp soumit son objet à l'appréciation de la Society of Independent Artists , dont il était membre, et son œuvre fut rejetée comme n'étant pas de l'art («not being art»). En défense du travail artistique de Duchamp, Beatrice Wood écrivit que «Les seules œuvres d'art que l'Amérique ait données sont ses tuyauteries et ses ponts». Finalement acquis par le couple Arensberg, l'objet fut remisé, oublié, perdu, retrouvé et volé.

En 1963, dans le cadre de la première grande rétrospective dadaïste, au Pasadena Museum of Art de Los Angeles, il est demandé à Marcel Duchamp de récréer «Fontaine», et devant le succès, il reçoit la commande de vingt qui plus est . À la fin des années 1960, l'objet s'est vu consacré comme œuvre et entre dans l'histoire de l'art, ouvrant la porte à la théorie du ready-made, où de simples objets deviennent œuvre d'art par le choix conscient d'un artiste, et a fortiori son exposition dans un contexte muséographique.

Postérité

Fontaine, Marcel Duchamp. Tate Modern, Londres.
Réplique de 1964 certifiée par l'artiste et réalisée par le marchand d'art Arturo Schwarz, selon une photographie de Alfred Stieglitz. Porcelaine, 360 × 480 × 610 mm.

Duchamp, en mettant fin à l'hégémonie du visuel dans l'histoire de l'art, a, à travers son urinoir ouvert une nouvelle ère artistique, où l'art contemporain puise ses racines : l'art conceptuel surtout reconnaît dès son émergence dans les années 1960 la parenté de Marcel Duchamp. Amateur de jeux de mots, Duchamp valorise l'idée au détriment de la technique, reléguant l'expression «aussi bête qu'un artiste» aux annales de l'histoire : la conception d'une œuvre devient l'objet d'un processus intellectuel plutôt que d'un savoir-faire et d'une finalité formelle.

Le pop art réactivera dans les années 1960 le concept de ready-made, devenu un médium courant ensuite, poursuivant le processus de désincarnation visuelle de l'objet d'art entamé par Duchamp. Les leitmotiv du détournement, du transfert, faisant écho à l'essor de la psychanalyse au début du XXe siècle, sont constitutifs de l'esprit frondeur du mouvement dada, refusant la linéarité sémantique plate des objets qui nous entourent.

En novembre 1999, un des urinoirs a été vendu aux enchères pour la somme de 1, 677 million d'euros.

Un des urinoirs, créés par Duchamp durant sa vie, peut être vu au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou depuis 2002, un autre est visible à l'Indiana University Art Museum . Ces urinoirs sont signés «R. Mutt.», une explication suggère que ce nom découle de l'expression allemande armut qui veut dire la pauvreté. On notera aussi qu'on peut décomposer «R. Mutt» en «R M u-t-t» qui donne «Ready-made eut été» ou «Ready-made eût été». On peut aussi y voir «Mutt R», soit Mutter, la mère en allemand. Une autre interprétation veut qu'on comprenne «R. Mutt» comme «art mute» (en anglais)  ; c'est à dire, Duchamp, par cette signature, aurait signifié la mutation de l'art qu'il était en train d'opérer.

En décembre 2004, la Fontaine de Duchamp a été élu comme le modèle le plus influent du XXe siècle par cinq cents personnalités parmi les plus influentes du milieu britannique de l'art.

La cour d'appel de Paris doit rendre en janvier[Lorsque ?] un arrêt se prononçant sur la qualité d'œuvre d'art de cet urinoir. En effet, Pierre Pinoncelli a brisé cet objet, et un procès lui est fait par le propriétaire qui réclame des millions d'euros pour cette porcelaine qui dans le commerce vaut à peu près 300 euros[1].

Notes et références

  1. Libération du 30 décembre 2006, lire en ligne

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