Raoul Ubac

Raoul Ubac, né Rudolf Gustav Maria Ernst Ubach le 31 août 1910 à Cologne en Allemagne et mort le 24 mars 1985 à Dieudonné, était un photographe, un peintre, un graveur et sculpteur belge appartenant à la nouvelle École de Paris.



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Peintre abstrait français - Peintre non figuratif - Graveur français - Peintre de vitraux - Photographe français - Surréalisme - Naissance en 1910 - Décès en 1985

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Raoul Ubac, né Rudolf Gustav Maria Ernst Ubach le 31 août 1910 à Cologne[1] en Allemagne et mort le 24 mars 1985 à Dieudonné, (Oise) était un photographe, un peintre, un graveur et sculpteur belge appartenant à la nouvelle École de Paris.

Biographie

En 1919, sa famille s'installe à Malmédy, petite ville dans les fagnes en Belgique, où la branche maternelle exploite une tannerie depuis plusieurs générations. Le père vient y est appelé Juge de Paix. Raoul Ubac obtient la nationalité belge.
Il fait ses études à Malmedy jusqu'en 1928 où il passe un premier séjour à Paris. Il y rencontre le peintre Otto Freundlich. Rentré en Belgique en 1929, pour terminer ses études secondaires, un professeur lui passe «sous le manteau», le premier «Manifeste du surréalisme» d'André Breton.

Revenant à Paris en 1930, Raoul Ubac noue des contacts avec les surréalistes et fréquente les ateliers des peintres de Montparnasse. Il entreprend, à pieds, de nombreux voyages à travers l'Europe. Inscrit à l'École d'arts appliqués de Cologne il travaille le dessin et la photographie. Au cours d'un voyage en Dalmatie, sur l'île de Hvar, il effectue des «assemblages de pierres trouvées» qu'il photographie. Raoul Ubac expérimente des procédés de brûlage, de solarisation et de pétrification. En 1933, à Paris, il expose le résultat des ses recherche.

En collaboration avec Camille Bryen, qu'il a rencontré à Paris, Raoul Ubac publie en 1934, sous le nom de Raoul Michelet un recueil de poèmes et de photographies. Avec Bryen toujours, il dépose des «objets dans les lieux les plus inattendus», affiche «des poèmes et images sur les murs» et participe aux activités des surréalistes. Il cotoie Hans Bellmer, Victor Brauner, Benjamin Péret et Raoul Hausmann.
À partir de 1936, il s'engage dans une série de photographies autour du «Combat de Penthésilée» (la Reine des Amazones et Achille) pour lesquelles il combine de multiples procédés : association des négatifs, surimpression et solarisation, superposition ou décalage du négatif et du positif, qui donne une impression de pétrification, soufflage, fumage, brûlage ou voilage du cliché. Fréquemment, il réutilise des fragments de nus de ses deux modèles, Agui (qu'il épousera en 1940) et Marthe (la femme de Paul Nougé). Certaines de ses photographies sont publiées dans la revue surréaliste "Minotaure" («Agui dans le miroir au tain endommagé, 1938). Il apprend aussi la gravure dans l'atelier de Stanley Hayter et se lie avec Roger Gilbert-Lecomte. Pour l'Exposition mondiale du surréalisme à l'École des Beaux-Arts de Paris (janvier 1938), André Breton lui commande la photographie des mannequins exposés. Y sont aussi présentés deux photomontages : «La Chambre» et «La Rue derrière la gare».

En 1940, Raoul Ubac fonde avec René Magritte la revue "L'Invention collective", qui ne connaîtra que deux numéros, auxquels participent surtout André Breton, Achille Chavée, Fernand Dumont, Irène Hamoir, Marcel Lecomte, Marcel Mariën, Louis Scutenaire... Au début de la seconde guerre mondiale, il quitte Bruxelles, puis Paris pour Carcassonne (Aude) en compagnie des Magritte et de Scutenaire et son épouse Irène Hamoir.
En 1941, il revient à Bruxelles où il présente une exposition de photographies dont le catalogue est préfacé par Paul Nougé. La galerie est fermée sur ordre des occupants. Ayant fait la connaissance du poète Jean Lescure qui la dirige, il participe activement à la revue Messages, où il fait la connaissance de Paul Éluard, Raymond Queneau et André Frénaud, qui ne cessera d'accompagner amicalement son travail. En 1942, il illustre Exercice de la pureté de Jean Lescure[2] puis abandonne la photographie après la guerre.

Quoiqu'il participe aux activités du groupe néosurréaliste La Main à plume jusqu'en 1943, la guerre l'éloigne progressivement du surréalisme : il débute dès 1939 de dessiner à la plume «les objets les plus simples», verres et flacons, fruits et pains, ciseaux ou couteaux posés sur une table (exposition en 1943 à la librairie parisienne de Francis Dasté, préfacée par Jean Lescure). En 1946, il ramasse en Haute-Savoie un éclat d'ardoise et débute avec un clou à la graver, réalise des gouaches sur le thème des Têtes. Jean Lescure lui ayant fait connaître Bazaine et ses amis non figuratifs, leurs recherches sur les formes et les couleurs l'aident, dit-il, «à faire l'effort en premier lieuer ces problèmes sans passer par les phantasmes» dont il avait été tributaire. Raoul Ubac aborde à nouveau la peinture, à l'œuf, pour une série non figurative de Personnages couchés dans des lumières sourdes. À partir de 1951, la galerie Aimé Mæght expose régulièrement ses gouaches et ses toiles, préfacées par André Frénaud, Georges Limbour, Claude Esteban ou Yves Bonnefoy. Ubac ne cesse simultanément de graver des ardoises qui deviennent à mesure des reliefs et dont il introduit en 1955 des fragments dans ses tableaux.

Dans les années 1960, ses peintures, sur panneaux recouverts de résines amalgamées, réalisent une synthèse et un épanouissement, autour des thèmes des Labours et des Sillons, des Corps et des Torses, du double travail qu'il pousuivra jusqu'à sa mort en 1985.

Raoul Ubac a réalisé en ardoise plusieurs reliefs, haut-reliefs et décors muraux pour des édifices publics et privés. On lui doit aussi plusieurs ensembles de vitraux, surtout, en 1961, pour l'église de Varengeville-sur-Mer (en collaboration avec Georges Braque) et , en 1967, la chapelle de la Fondation Mæght à Saint-Paul de Vence, des mosaïques et des tapisseries. Il a illustré de ses dessins, gravures et lithographies une trentaine de livres. Il est aussi l'auteur de la couverture de la revue Argile publiée chez Mæght de 1973 à 1981.

Des œuvres d'Ubac sont présentées dans de nombreux musées de France et d'Europe. En 1980, la Poste française a émis un timbre reproduisant une de ses créations. Ubac fait partie des peintres réunis pour l'exposition L'envolée lyrique, Paris 1945-1956, présentée au musée du Luxembourg (Sénat), en avril-août 2006 (Sans titre, 1947) [catalogue : (ISBN 8876246797) ].

La communauté artistique fêtera le centième anniversaire de sa naissance en 2010.

Ardoises
  • 1955 : dalle mortuaire pour la chapelle funéraire de la Comtesse de Chambure
  • 1957 : relief et mosaïque en ardoise pour la nouvelle buvette d'Évian-les-Bains (architecte Maurice Novarina)
  • 1964 : chemin de croix pour la chapelle de la Fondation Mæght à Saint-Paul-de-Vence
  • 1967-1968 : haut-relief pour un hôtel spécifique à Paris
  • 1968 : cheminée pour une maison à Paris
  • 1969 : décor moral en dalles d'ardoise (environ 300m2) d'une façade de HLM à Saint-Cyr-l'École (architecte Louis Sainsaulieu). 4 trumeaux en ardoise pour le salon de l'appartement de M et Mme Aimé Mæght à Paris
  • 1976-1977 : ensemble décoratif pour le lycée de Nancy-Est (architecte Jacques André)
Église de Varengeville, vitrail d'Ubac

Vitraux

  • 1958-1959 : vitraux en dalles de verre pour la nouvelle église de Ezy-sur-Eure (architecte Maurice Novarina)
  • 1961 : vitrail pour l'église de Varengeville, en collaboration avec Georges Braque
  • 1964 : vitrail en dalles de verre pour la nouvelle église des Capucins à Boulogne-sur-Mer
  • 1967 : vitrail en verre gravé pour la chapelle de la Fondation Mæght à Saint-Paul-de-Vence
  • 1969 : trois vitraux en verre gravé pour l'inauguration de la Maison de la culture de Reims
  • 1970 : quatre vitraux en verre gravé pour la chapelle Sainte-Roseline, Les Arcs

Mosaïques

  • 1958 : mosaïque pour l'Usine des Eaux à Évian-les-Bains
  • 1968 : mosaïque pour la nouvelle École militaire de Saint-Cyr
  • 1969 : mosaïque en plaquettes de marbre éclaté pour le mur extérieur de la salle de conférences du bâtiment de la Physique des Solides à la Faculté des Sciences d'Orsay (architecte Christian Berger)
  • 1970 : mosaïque en plaquettes de marbre éclaté pour l'amphithéâtre de la nouvelle Faculté des Sciences de Reims (architectes Beauclair, Depondt et Lods)
  • 1973 : deux mosaïques en marbre éclaté pour la nouvelle Université de Lille-Est (architecte Pierre Vago)

Tapisseries

  • 1968 : tapisserie pour la nouvelle Mairie de Grenoble (architecte Maurice Novarina)
  • 1968-1969 : tapisseries réalisées par les ateliers de Beauvais, Manufacture nationale des Gobelins
  • 1969 : tapisserie pour le nouveau Palais de justice de Lille (architecte Jean Willerval)
  • 1970 : tapisserie réalisée par Anne Delfieu, galerie Mæght, Paris
  • 1973 : deux tapisseries pour la cité scolaire Duley - Avignon (architectes Jouven et Phelouzat). Trois tapisseries réalisées selon des tableaux par les Ateliers de la Demeure, Paris
  • 1974 : tapisserie pour la Faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry (architecte J. C. Dondel)

Livres illustrés

  • Exercice de la pureté, texte de Jean Lescure, 5 photographies suivies de L'Envers de la face [texte de Raoul Ubac], Messages, Paris, 1942.
  • La Lampe tempête, poèmes de Lucien Scheler, 5 dessins, Éditions de Minuit, collection L'Honneur des poètes, Paris, 1946.
  • Les Falaises de Taormina, poèmes de Jean Lescure, 6 hors texte, Rougerie Éditeur, Limoges, 1949.
  • Énorme figure de la déesse Raison, poème d'André Frénaud, 1 lithographie, H. C., Paris, 1950.
  • Pauvres petits enfants, poèmes d'André Frénaud, une gravure sur bois, PAB, Alès, 1957.
  • Le Château et la quête du poème, texte d'André Frénaud, 1 gravure sur bois, PAB, Alès, 1957.
  • Pierre rédigée, poème d'Yves Bonnefoy, 10 ardoises gravées tirées et reportées sur pierre lithographique, Mæght Éditeur, Paris, 1958.
  • Die Herberge im Heiligtum. L'Auberge dans le sanctuaire, choix de poèmes d'André Frénaud traduits en allemand par Paul Pörtner, 6 gravures sur bois en couleur, Parnass, Wuppertal, 1959.
  • Pour l'office des morts, poèmes d'André Frénaud, trois gravures sur bois, PAB, Alès, 1961.
  • Noires compagnes de mes murs, poèmes de Jean Lescure, avec 8 dessins (Chastel, Coulot, Fiorini, Gischia, Lapicque, Prassinos, Ubac, Villeri), Avignon, Florentin Mouret, 1961.
  • Doctrines et maximes d'Épicure, 48 illustrations, Hermann éditeurs, Paris, 1965.
  • Lisières du devenir, poèmes de Lucien Scheler, 7 eaux-fortes, Éditions Jean Hugues, Paris, 1966.
  • La poésie française et le principe d'identité, texte d'Yves Bonnefoy, 2 eaux-fortes, Mæght Éditeur, Paris, 1966.
  • Vieux pays, suivi de Campagne, poèmes d'André Frénaud, 13 eaux-fortes, Mæght Éditeur, Paris, 1967.
  • "Le trou de serrure" de Robert Crégut, gravures et illustrations, Le Soleil noir éditeur 1967
  • Proximité du murmure, poèmes de Jacques Dupin, 7 eaux-fortes, Mæght Éditeur, Paris, 1970.
  • Logis de terre, poèmes de Pierre Lecuire, 6 empreintes, Pierre Lecuire Éditeur, Paris, 1970.
  • Mines de rien, petits délires, poèmes d'André Frénaud, onze gravures, Gaston Puel, Veilhes.
  • L'herbe déracinée, poème de Bruno de Montalivet, 4 eaux-fortes, Mæght Éditeur, 1975.
  • Pierres réfléchies, texte de Roger Caillois, 14 eaux-fortes, Mæght Éditeur, Paris, 1975.
  • À travers la durée, poèmes de Jean-Claude Schneider illustrés d'empreintes, Fata Morgana, Montpellier, 1975.
  • November, choix de poèmes d'André Frénaud traduits en anglais par John Montague, une empreinte, The Golden Stone, Cork, 1977.
  • Veilleurs aux confins, texte de Claude Esteban, une eau-forte, Fata Morgana, Montpellier, 1978.
  • Comme un sol plus obscur, poèmes de Claude Esteban, 14 empreintes d'ardoises gravées, Galanis, Paris, 1979.
  • Comme d'habitude, texte autographié de Louis Scutenaire, suivi de Pour une chronologie par Michel-Georges Bernard, Éditions de l'Orycte, Paris, 1979.
  • Alentour de la montagne, poèmes d'André Frénaud, treize empreintes, Galanis, Paris, 1980.
  • Construire en marguerite, poèmes d'André Frénaud, une empreinte, reliure de Monique Mathieu, H. C., Paris, 1981.

Bibliographie sélective

Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article : source utilisée pour la rédaction de cet article

Notes et références

  1. Quoique la totalité de ses biographies jusqu'au début des années 2000 indique Malmedy pour son lieu de naissance. Marie Guilbert «L'Univers complexe de Raoul Ubac» dans «La Gazette de l'Hôtel Drouot» du 15 avril 2005, p. 184
  2. cinq photographies :Nébuleuse, Les Corps, La Face pétrifiée, L'Envers de la face et Exercice de la pureté

Liens externes

  • (http ://www. ubac. be) Le site du Fonds Raoul Ubac
  • [1] Ubac dans les Musées nationaux (base Joconde)
  • [2] Collection du Musée national d'art moderne Centre Georges Pompidou (rechercher : Ubac)
  • [3] Photos du site de la Réunion des Musées Nationaux (35 images)
  • [4] Ubac dans la galerie Bernard Bouche
  • [5]Timbre de Raoul Ubac, 1980

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