Jean-François Chabrun

Jean-François Chabrun, né le 22 juin 1920 à Mayenne en Mayenne, mort le 18 septembre 1997 à Vers-Pont-du-Gard, est un poète, un résistant, un journaliste, un écrivain et un critique d'art.



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Résistant français - Écrivain français du XXe siècle - Poète français - Journaliste français du XXe siècle - Critique d'art - Dadaïsme - Surréalisme - Naissance en 1920 - Décès en 1997

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  • Les déserts de l'enthousiasme de Jean - François Chabrun un dessin de J-V Manuel Editeur : Les éditions de la main à plume 1942... (source : cgi.ebay)

Jean-François Chabrun, né le 22 juin 1920 à Mayenne en Mayenne, mort le 18 septembre 1997 à Vers-Pont-du-Gard, est un poète, un résistant, un journaliste, un écrivain et un critique d'art.

Biographie

Jean-François Chabrun appartient par sa mère, Lyonnaise, comme par son père, Mayennais, à une famille de médecins, de juristes et d'hommes politiques français. Il est le fils de César Chabrun, professeur, homme politique, ancien député de la Mayenne, ancien ministre et de Madame née Marthe Audibert, l'une des premières femmes diplômées d'études supérieures en France (grande germaniste). Dès 1935, pionnière de l'antifascisme, elle crée et préside les premiers «comités de défense des prisonniers politiques» avec Andrée Viollis et le professeur Souriau. Elle se rend courageusement en Allemagne et en Roumanie visiter les premiers prisonniers communistes emprisonnés par les nazis. Elle accueille les réfugiés politiques qui fuient le fascisme qui couvre à l'est : Allemands, Tchèques, Autrichiens, Juifs, Roumains puis les réfugiés du Sud, Italiens et Espagnols. Elle héberge et cache entre autres la famille de Léon Trotsky, et elle organise le voyage du petit-fils de Léon Trotsky pour le Mexique. Son pseudonyme au cours de la Résistance était La Mère Arag.

Élève au lycée Henri-IV à Paris, Jean-François Chabrun suit des études supérieures à Rennes ainsi qu'à la Sorbonne (licence ès lettres). Prend part dès 1938 aux manifestations du groupe néo-dada «les Réverbères», joue des rôles dans des spectacles, participe à la revue du même nom, dès son premier numéro (avril 1938), revue fondée par Jean Marembert et Michel Tapié. Ses camarades de Henri-IV et Louis-le-Grand sont : Noël Arnaud, Francis Crémieux, Jean-Claude Diamant Berger, Nadine Lefébure, Marc Patin, Gérard de Sède... Ils participent eux aussi à cette revue.

Après un séjour en Allemagne, il publie dans le troisième numéro des Réverbères en novembre 1938 un important article, Entartete Kunst, sur l'«art dégénéré» et le caractère oppressif du nazisme en tous domaines observé sur place, article qui fait l'effet d'une bombe et fait éclater ce troisième cahier. Quitte le groupe en 1939. Adhère à la Fédération Mondiale de l'Art Révolutionnaire Indépendant (FIARI), où il fait la connaissance de André Breton, dont il rejoint le groupe en mars de cette même année. Signe avec les surréalistes leur dernier tract collectif en août 1939 : «À bas les lettres de cachets ! À bas la terreur grise !» Études supérieures à la Faculté de Rennes ainsi qu'à la Sorbonne.

Licencié ès-lettres - philo, puis attaché au musée de l'Homme (département de l'Océanie) jusqu'en Juillet 1942. Études interrompues à cause des circonstances : est incarcéré par les autorités françaises de la IIIe République avec Léo Malet, Benjamin Péret et Béno Stenberg inculpés pour «complot contre la sûreté extérieure de l'État» et «reconstitution de la ligue dissoute» (trotskiste). L'avance des armées allemandes les libère. Participe dès cette libération à la Résistance active.

De retour à Paris, retrouve Marc Patin, Benjamin Péret, Robert Rius et ses amis des Réverbères. Dans la même année, il réorganise en France occupée l'ancien groupe surréaliste, entouré de Noël Arnaud, Jean-Claude Diamant Berger, Jacques Bureau, Christian Dotremont, Nadine Lefébure, J. V Manuel, Marc Patin, Régine Raufast, Robert Rius, Hans Schœnhoff, Gérard de Sède... et fonde la revue et le groupe «La Main à Plume», qui vise à affirmer la pérennité de la pensée surréaliste en France occupée. Le groupe reçoit surtout l'appui et le concours de Hans Arp, Maurice Blanchard, Victor Brauner, Camille Bryen, Paul Delvaux, Oscar Dominguez, Paul Éluard, Henri Gœtz, Maurice Henry, Jacques Hérold, Georges Hugnet, Valentine Hugo, René Magritte, Léo Malet, Pablo Picasso, Raoul Ubac, Gérard Vulliamy...

Jean-François Chabrun en est le principal animateur avec Noël Arnaud et Christian Dotremont et en même temps le théoricien du groupe. Il est , à ce titre, l'auteur du texte fondateur : «État de Présence», et des textes éditoriaux de l'ensemble des publications collectives. Traduit l'ensemble des poésies de Hans Schœnhoff. Outre sa participation aux dites publications Usine à Poème, Questions et réponses , donne Les déserts de l'enthousiasme , avec un dessin de J. V. Manuel, Qui fait la pluie et le beau temps avec son portrait réalisé par Tita, Picasso dessins de trottoir illustrés par un texte rédigé «à quatre mains» par le peintre et l'auteur (dans la série des «Pages libres»). La Mystique et l'Enthousiasme (surréalisme et religion) (dans la collection Tracts ) et des poèmes dans les première et deuxième séries des Feuillets du Quatre Vingt et Un. Une seule pensée de Paul Eluard fut publié par Fontaine, repris plus tardivement en mai 1942 par La Main à Plume sous le titre de Liberté, réunis dans Poésie et Vérité. Ce poème d'espoir a innondé le sol français, tant ce poème fut un message d'espoir pour chacun. Il rencontra une très grande diffusion en France zone libre ainsi qu'à l'étranger.

Après diverses arrestations et pour fuir le STO et Paris où il est recherché, part rejoindre les Chantiers de la Jeunesse dans l'Isère. Il retrouve Camille Bryen, Francis Crémieux, Émile Guykovati, Pierre Mine, André Prenant, fils du célèbre Marcel Prenant, grand ami de la famille Chabrun et Jean Pronteau. Durant quatre années, il participe aux diverses activités clandestines des principaux réseaux de Résistance en province ainsi qu'à Paris. Parmi ses principaux pseudos de Résistant, Léon Meunier, Ct Clugny, J Audibert.

En mai 1944, Jean-François Chabrun est exclu par les trotskistes de La Main à Plume, pour cause de «stalinisme» (voir Michel Fauré : Histoire du surréalisme sous l'Occupation).

Membre du CPL (Comité parisien de libération) 1944-1946, il est conseiller municipal de la ville de Paris au titre du Comité parisien de libération. Est appelé par décret du Général de Gaulle conseiller général de la Seine, il a 24 ans. À ce titre, il siège à la commission des affaires culturelles de Paris avec les professeurs Langevin, Rivet et Mario Roques. En marge de ses activités poétiques et littéraires, participe au quotidien communisant Ce Soir (dirigé par l'écrivain Jean- Richard Block) comme grand reporter puis chroniqueur littéraire.

Devient secrétaire spécifique de Louis Aragon 1946-1947, pour lequel il suit les rapports entre le PC et les intellectuels au sein du Comité national des écrivains. Il s'occupe aussi de la Bibliothèque Française, maison d'édition du PC. Après avoir rompu avec Aragon en 1947, s'éloigne définitivement du PC à l'occasion du procès Rajk (leader communiste hongrois) qui fût un ami de lutte. Sur les conseils de proches, devient agent de publicité, inspecteur de banque d'un organisme semi-officiel de crédit (deux années).

Prend la succession d'Adrienne Monnier dans la librairie au 7, rue de l'Odéon : La maison des amis des ouvrages, l'une des plus célèbres librairies parisiennes que fréquentaient assidûment les surréalistes des années 1920. Il organise sa première exposition didactique (Léon-Paul Fargue).

Suite à un divorce, abandonne sa librairie et devient journaliste professionnel et critique d'art dans divers organes de presse : L'Express durant 10 ans, Le Nouveau Candide jusqu'à la disparition de ce dernier, Paris Match, Parents, Ésope, Les Nouvelles Littéraires, La Gazette de Lausanne , Télé 7 jours, Connaissance des Arts, Arts magazine ... Ecrit des articles politiques sous divers pseudonymes, pour des journaux et magazines à grand tirage. Grand collectionneur et spécialiste d'art chinois de la "haute époque", (de la période néolithique à la dynastie des Ming). Il est aussi poète et essayiste.

Principales émissions de télévision/ Van Dongen, Ledoux et les architectes «visionnaires» du XVIIIe siècle, Francisco de Goya...

Pour les besoins amicaux et personnels, crée les éditions Hors-Mesure (1965) et vient au secours de Bruno Durocher, pour poursuivre les publications de la revue Caractères qui fut interrompue en 1958.

Crée et fonde la revue l'Ingénu, avec le soutient de son épouse "Lizzie", revue trimestrielle des Lettres et des Arts, dont le premier numéro est sorti le premier trimestre 1979. Il y eut 59 numéros, (printemps 1994).

Il a un fils, Christophe, de sa première épouse Noémie Hany Lefebvre, grande résistante, croix de guerre. Sa deuxième épouse, Élisabeth Raufast (Lizzie), sœur de Régine, fut médecin et écrivain. Sa dernière épouse est Michelle Gasq.

Bibliographie sommaire

Voir aussi

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